Livret Scolaire Unique (LSU) : un outil à améliorer d’urgence

Évaluation chiffrée ou par compétences, lourdeur du bulletin... Beaucoup d'enseignants sont aujourd'hui désemparés quant au LSU entre commande ministérielle et travail de terrain. Pour le Sgen CFDT Auvergne, il faut absolument accompagner les personnels dans ces changements de pratiques.

LSU : Qu’est-ce que c’est ?

LSU : Qui est concerné ?

Chaque élève, durant toute sa scolarité obligatoire,

inscrit dans une école ou un collège (du CP à la 3ème) de l’enseignement public ou privé sous contrat sera doté de ce nouveau livret scolaire (LSU).

Ce sera l’unique document des élèves. Ce nouveau livret remplace les livrets de compétence et LPC (Livret Personnel de Compétences).

LSU : Quel contenu ?

Il détaillera au recto, le niveau des élèves par matière et au verso, les appréciations générales et les projets menés.

En cours de scolarité à l’école et au collège, le livret scolaire d’un élève regroupe :

  • les bilans de fin des cycles précédents
  • en première année d’un cycle, les bilans périodiques du cycle précédent
  • les attestations déjà obtenues: PSC1, ASSR 1 et 2, AER, attestation scolaire « savoir-nager » (ASSN).
  • Les bilans périodiques des cycles en cours paramétrables (y compris définition des périodes) portent :

– sur les acquis et les progrès de l’élève,

– les éléments du programme travaillés,

– les parcours éducatifs,

– les modalités spécifiques d’accompagnement personnalisé mises en place,

– au collège les enseignements complémentaires et des éléments de vie scolaire.

 

LSU : un outil perfectible

Un LSU encore en travaux

Aujourd’hui, toutes les fonctions du LSU ne semblent pas accessibles. Il est un outil de certification mais il pourrait également être un outil de suivi. Des fiches techniques sont disponibles sur eduscol mais elles ne peuvent pas remplacer une véritable formation.

Une formulation des compétences à harmoniser et simplifier

Le socle commun est complété pour de nombreuses disciplines par des compétences propres énoncées de façon différente.  Cela rend la lecture, mais aussi la compréhension d’une compétence difficile pour les élèves, les parents mais aussi les enseignants qui se retrouvent souvent à évaluer la même compétence formulée différemment dans leurs programmes officiels.

Une communication du bulletin aux parents qui n’est pas satisfaisante

Quel niveau de compétence y faire figurer ? Une compétence trop large comme « la maîtrise de la langue » ne rendra pas compte des acquis, des difficultés et des progrès des élèves. A l’inverse, l’accumulation de compétences précises rend la lecture du bulletin complexe et le message des enseignants peut en être brouillé.

Une superposition de modes d’évaluation

Dans de nombreux établissements, les enseignants doivent assumer une double évaluation (notes et compétences) très chronophage.

Par ailleurs, l’évaluation par compétences est limitée dans la mesure où l’admission dans certaines formations post 3e dépend des notes.

Un ESpace numérique de travail – ENT qui ne permet pas de rendre compte de l’évaluation par compétence

Pour l’heure, aucune fonction de l’ENT n’a été paramétré au niveau académique en Auvergne. L’ENT ne permet donc pas de créer un devoir et de saisir une évaluation par compétences, comme les enseignants le font pour les devoirs notés.

En bref, si l’évaluation par compétences et l’interdisciplinarité peuvent favoriser la réussite de tous les élèves et produire du sens dans leur esprit, les outils mis à la disposition des enseignants sont aujourd’hui insuffisants et de nombreuses questions restent à ce jour sans réponse.