DNB : supprimer les écrits est encore possible !

Les collégiens, comme les lycéens, ont subi de plein fouet la crise sanitaire depuis plus d'un an. Maintenir le diplôme national du brevet (DNB) "comme si de rien n'était" n'a pas de sens. Il est pourtant encore temps de supprimer les écrits !

Maintenir le DNB  « comme si de rien n’était » est absurde. D’une part c’est une charge de travail et du stress induit déraisonnables au regard des enjeux pédagogiques, d’autre part maintenir des épreuves en intérieur sur plusieurs heures, au regard de la priorité accordée toute l’année à la santé des élèves et des personnels est particulièrement incompréhensible.

Simplifier et donner du sens au DNB

Déjà en année ordinaire, l’obtention du DNB par un élève n’est pas nécessaire pour poursuivre sa scolarité et ce diplôme ne donne quasiment aucune employabilité.
L’argument de « préparer » les élèves au bac, alors même que cela signifie « préparer au bac général », et qu’une partie des élèves ne seront pas orientés vers la voie générale n’est pas non plus entendable : ces épreuves sont dans les faits pensées comme un « petit bac général ».
Mais cette année, alors que les apprentissages ont forcément été empêches par la crise sanitaire, maintenir ces épreuves écrites de fin d’année est un non-sens pédagogique.
Pour les départements où les élèves ont été obligatoirement en demi-jauge, se rajoute un profond sentiment d’injustice et d’inéquité.

Maintenir uniquement les oraux

DNB : supprimer les écrits est encore possible !
Tract
Supprimer tous les écrits permettrait aux enseignants d’utiliser le mois de juin de façon constructive. Depuis plusieurs mois maintenant le Sgen-CFDT réclame la suppression des écrits du DNB, il est encore temps !
La passation des oraux pose peu de problèmes de sécurité sanitaire, tout en maintenant un rituel de fin d’année. Cela offre une possibilité pour l’élève de démontrer la qualité de son travail et de son engagement. 

Passer enfin à la validation des compétences du socle

Le maintien d’un DNB avec ses épreuves écrites très académiques, renvoie à des enjeux de concurrence entre les élèves voire entre les établissements.

Ce type d’évaluation est en contradiction avec la validation des connaissances et compétences du socle, nécessairement progressive et cumulative. 
Il est temps de le moderniser et d’ouvrir le chantier de sa transformation.