Retraites : ce que veut le Sgen-CFDT Auvergne

A plusieurs reprises, le haut commissaire à la réforme des retraites, le président de la République et des ministres ont affirmé que le passage à un système universel de retraites par points nécessitait de construire des compensations pour une partie des agents publics.

Il s’agit de celles et ceux, nombreuses et nombreux à l’Éducation nationale, dans l’enseignement supérieur et la recherche, à la jeunesse et aux sports et dans l’enseignement agricole public, qui ont peu de primes à intégrer au calcul de leur pension.

Pour le Sgen-CFDT, il est désormais indispensable que l’exécutif explicite rapidement comment cette compensation va se construire, se mettre en œuvre et sur quels objectifs. La fédération a d’ailleurs adopté à l’unanimité une motion d’actualité au conseil fédéral , le jeudi 7 novembre 2019.

Pour le Sgen-CFDT Auvergne, il faut :

  • une revalorisation indiciaire et indemnitaire qui permette de rapprocher les carrières, rémunérations et pensions de catégories de personnels équivalentes dans d’autres champs ministériels ;
  • une revalorisation indiciaire et indemnitaire qui priorise les débuts et milieux de carrières, ainsi que les catégories B et C ; une carrière rémunérée au Smic donne le droit à  une  retraite  égale  à  100  %  du  Smic et non à 85% comme le propose le rapport Delevoye.
  • des mesures réduisant les inégalités de rémunération entre femmes et hommes, la distribution actuelle des indemnités étant défavorables aux femmes ;
  • une amélioration des règles de reclassement.
  • Cesser de punir les polypensionnés
  • mieux prendre en compte les temps partiels et les carrières fractionnées (il faut actuellement travailler 150 heures pour valider un trimestre),

Ces mesures devront concerner titulaires et contractuel·les.

La baisse du salaire net liée à l’intégration des primes dans l’assiette de cotisation doit être intégralement compensée pour tous les corps.

Le Sgen-CFDT Auvergne revendique des droits nouveaux :

  • aménagement des fins de carrière, par exemple via la cessation progressive d’activité ;
  • possibilité pour les professeur·es des écoles de partir à la retraite à leur date anniversaire.
  • prise en compte des années d’étude nécessaire pour passer les concours
  • rendre possible et accessible l’achat de points en début de carrière.

Le Sgen-CFDT demande que les concertations sectorielles portent aussi sur les enjeux de pénibilité. Actuellement les agents du public n’entrent pas dans les conditions de pénibilité reconnues par le C2P ; dans le public, le système des catégories dites « actives » exclut les enseignants.

Et pourtant le nombre croissant de démissions, de burn-out et de suicides témoigne de l’insoutenabilité du travail vécu par beaucoup de professeurs.

 

Le Sgen-CFDT refuse :

  • une revalorisation en trompe l’œil via le développement des heures supplémentaires ;
  • l’augmentation du temps de travail.
retraites 7 novembre 2019 Conseil fédéral
Le Conseil fédéral vote la motion d’actualité

La réforme des retraites ne serait acceptable que si elle est juste. Elle serait soutenable pour les agents que nous représentons si les compensations sont à la hauteur des enjeux, ne dégradent pas les conditions de travail et d’exercice.

Elle serait une réforme de progrès si l’exécutif en fait un levier de revalorisation des carrières,  de réduction des inégalités femmes hommes en matière de rémunération, de création de droits nouveaux.

C’est sur ces bases que le Sgen-CFDT prendra ses responsabilités dans les discussions sectorielles.

Pour aller plus loin sur les retraites et connaître nos revendications, consulter notre dossier complet.

 

Motion Retraites CF 7 novembre 2019
(cliquez sur l’image pour télécharger le texte de la motion)