Lutter contre les stéréotypes de genre ? Chiche !

Le ministre Pap Ndiaye a annoncé ces derniers jours sa volonté de renforcer la réflexion sur les stéréotypes liés au genre à l’école.

Renforcer la réflexion sur les stéréotypes liés au genre à l’école est en effet nécessaire.

Un chantier jamais achevé

Le ministre rouvre ce faisant le chantier de la lutte contre les stéréotypes de genre, remis maintes fois sur le métier, mais jamais réellement abouti, alors qu’une circulaire de 2018 que nous avions analysée ici impose pourtant trois séances d’éducation à la sexualité par an et par niveau en France, du CP à la Terminale. Cette obligation, rarement mise en œuvre, serait cependant un puissant levier dans la lutte contre les stéréotypes et contre les violences, comme nous le montrions dans un article en novembre 2021. En Auvergne, nous constations pourtant dans cet article des carences importantes en matière d’éducation à l’égalité et de prévention du sexisme.

Un enjeu de mobilisation ancien

Le Sgen-CFDT soutient l’idée de la lutte contre les stéréotypes de genre à l’école depuis longtemps, et ce, dans tous les contextes. Les enjeux sont trop importants pour permettre que le débat soit confisqué par des voix réactionnaires, finalement plus soucieuses d’enjeux de pouvoir que du bien-être des élèves. C’est bien de lutte contre le sexisme qu’il s’agit.

Donner les moyens aux personnels d’agir à leur niveau

Lutter contre les discriminations de genre et les violences passe entre autres par le fait de donner aux personnels les moyens de mettre en place de manière effective les trois séances annuelles d’éducation à la sexualité, loin de toute polémique stérile. Formation, matériel pédagogique, liens avec les associations : tout adulte dans un établissement scolaire peut se saisir de la lutte contre les stéréotypes.

Encore faut-il faire en sorte qu’elles et ils aient une réelle possibilité de s’en saisir.