Des éco délégués parmi le peuple des colibris…

Où en sommes-nous après l'annonce du Ministre parue sur les médias numériques?
Le point dans l'article ci-dessous.

L’annonce de la création d’éco délégués dans les établissements a été opérée à grand renfort médiatique. Chacun a pu voir le Ministre en personne faire la promotion de ces supers délégués aux cinq missions cardinales. 

Le Sgen-CFDT, promoteur convaincu de la transition écologique avec la CFDT  (Pacte du pouvoir de Vivre), ne peut que se satisfaire de cette initiative. D’autant plus qu’il s’agit de former aujourd’hui les éco citoyens de demain.

Mais qu’en est-il quelques mois après le lancement par le ministère? Tour d’horizon des territoires.

Spontanément les élèves se disent intéressés. Dans le sillage tracé par l’icône collégienne Greta Thunberg dénonçant l’inaction des politiques face au réchauffement climatique, ils/elles sont nombreux/ses en collège comme au lycée à vouloir s’impliquer dans cette dynamique chère aux jeunes.

Sur le terrain, les idées fusent, du recyclage des déchets alimentaires (compost) ou papetiers (création de sol destiné à la permaculture), de la mise en place de ruches, de la lutte contre le gaspillage (alimentaire, énergétique), ils/elles sont nombreux/ses à s’être impliqué.es dans ce type de projets animés par des collègues convaincus de la pertinence pédagogique et éducative de ces démarches. Autant d’actions citoyennes portées par une jeunesse qui n’a pas attendu l’action du Ministre. Mais encore une fois sans accompagnement réel pour la mise en œuvre.

Les personnels et les élèves, par leur engagement dans ce domaine, ont bien mesuré l’enjeu de cette transition écologique. Mais malheureusement, une fois de plus, l’annonce n’a pas été accompagnée par des subventions attribuées aux établissements. Le ministère s’est contenté de faire sa publicité, plutôt que d’aider les équipes déjà engagées à réaliser concrètement les projets mis en chantier.

In fine, les établissements peinent à désigner les fameux éco délégués alors même que les expériences conduites autour de la transition écologique sont multiples. Ils peinent aussi à leur accorder réellement une place dans la gouvernance de l’établissement : ces éco délégués restent souvent cantonnés à des actions ponctuelles plus symboliques que porteuses de changement. L’articulation de leur « comité de pilotage » avec les autres instances de la vie démocratique d’un établissement n’a pas été établi.

Or, au-delà de cet engagement, ce sont bien les instances démocratiques (Conseil de Vie collégienne, Conseil de Vie lycéenne) ou encore les Comité d’Education à la Santé et la Citoyenneté qui doivent impulser et développer ces projets en lien avec le territoire de l’établissement.

Les éco délégués ne pourront prendre tout leur sens que s’ils sont impliqués, dans la construction des partenariats et peuvent les défendre au niveau du Conseil d’Administration, pour enfin sortir du geste individuel et développer des dynamiques collectives d’établissement…