L'année scolaire 2021-2022 sera encore une année de transition en lycée général et technologique, d'une part à cause de la situation sanitaire qui reste préoccupante et incertaine, et d'autre part à cause de nouveaux aménagements de la réforme du bac GT
Suppression définitive des évaluations communes en lycée
Les évaluations communes sont supprimées définitivement. C’était une demande du Sgen-CFDT pour alléger et simplifier la charge de travail des personnels et respecter une progressivité dans les apprentissages des élèves. Il faut désormais obtenir des discussions sur le temps de travail dans les lycées pour permettre la concertation sur les modalités du contrôle continu, avec l’aide de tous les experts pédagogiques.
Les EDS en mars comme indicateurs dans Parcoursup
Si la situation sanitaire le permet, les épreuves de spécialité (EDS) de terminale devraient se dérouler en mars 2022. Le Sgen-CFDT a obtenu d’indispensables allègements de programmes pour les épreuves dans certaines disciplines du bac général et certaines filières technologiques. Les résultats de ces épreuves seront pris en compte dans Parcoursup (et plus du tout dans les 40 % du contrôle continu). Le Sgen-CFDT revendique des temps de correction suffisants en mars.
Des coefficients modifiés pour les disciplines du tronc commun de terminale
La suppression définitive des évaluations communes en lycée entraine des mesures transitoires pour les futurs bacheliers 2022. En effet les coefficients des disciplines du tronc commun sont différents entre l’année de première (ancien système) et l’année de terminale (nouveau système). En particulier l’EMC est affecté d’un coefficient 1, ce qui pour le Sgen-CFDT est assez malvenu : il sera difficile d’évaluer les élèves de façon « sommative » un enseignement qui repose avant tout sur le dialogue, le débat et la formation à l’esprit critique.
Quant aux enseignants de LVA et LVB devront délivrer une attestation de langue vivante, a priori de façon distincte des notes fournies pour le contrôle continu. Pour le Sgen-CFDT, ces modalités d’évaluation distinctes ne doivent pas coexister sur un même trimestre, car cela induirait une charge de travail trop lourde. Il s’agit donc de pouvoir intégrer toutes les modalités d’évaluation imposées dans le projet annuel de contrôle continu.
Les options reprennent des couleurs
Désormais les options seront affectées d’un coefficient 2 par option et par année. Pour les bacheliers 2022, seules les options de terminale compteront selon ces modalités, puisque les notes de première sont arrêtées avec le système ancien (elles sont intégrées dans les 10% de notes du bulletin). La place des options reste une des grandes ambiguïtés de cette réforme : sans moyen, sans valorisation (sauf LCA), certaines étaient menacées. Le ministère a tenté de rééquilibrer les choses, mais toujours sans moyen et sans vision politique, et avec la volonté de les prendre en compte comme des disciplines à part entière, c’est-à-dire y compris pour les moyennes inférieures à 10/20. Les effets attendus sont très incertains, et le Sgen-CFDT a fait part de son mécontentement sur ce flou persistant.
Par ailleurs, le Sgen-CFDT a dénoncé les nouvelles modalités d’évaluations de DNL, SELO totalement inadaptées à l’objectif de ces enseignements.
Une allocation spécifique de moyens pour chaque lycée
Les établissements disposent de moyens en HSE pour permettre un accompagnement des élèves les plus fragilisés par la crise sanitaire. Pour le Sgen-CFDT, il est nécessaire pour les équipes d’en disposer dès la rentrée afin de construire un projet pédagogique adapté et d’assurer au mieux les parcours des élèves. Or une fois de plus, ces moyens distribués en plus des services « ordinaires » en lycée, et qui comprennent déjà un grand nombre d’heures supplémentaires, ne peuvent pas être complètement utilisés. Le Sgen-CFDT déplore à nouveau cette conception de l’accompagnement toujours vue comme devant être faite en plus !
Une rentrée encore fortement contrainte par les conditions sanitaires
En lycée général et technologique, l’année scolaire 2021-2022 ne sera pas encore une année ordinaire. L’EPS et les sorties scolaires en particulier seront très touchées. Si le passe-sanitaire n’est pas exigé en milieu scolaire pour l’ensemble des personnels, ce dernier le devient dès lors que les enseignant.es et leurs élèves fréquentent des installations sportives externalisées. Il en sera de même pour des structures culturelles accueillant du public en parallèle. Le Sgen-CFDT revendique que des créneaux spécifiques soient réservés aux activités sportives et culturelles pour permettre un meilleur accompagnement des élèves de lycée et ne pas fragiliser davantage les apprentissages.
Enfin, l’organisation de la restauration scolaire restera délicate, compte-tenu des contraintes matérielles de certains établissements.
Le Sgen-CFDT a fait part de ses revendications au ministre pour une rentrée protectrice de tous.