Après des semaines de concertations et un report des annonces, le gouvernement a fait connaître ses arbitrages le 10 janvier. Son choix s’est finalement porté sur un report de l’âge légal à 64 ans (au lieu des 65 ans initialement prévus) mais avec une accélération de la réforme Touraine de 2014 (43 ans de cotisations pour une retraite à taux plein, qui concernera les générations née à partir de 1965 au lieu de celles nées à partir de 1973 dans le système actuel).

Le calendrier est serré : le projet de loi a été présenté en Conseil des ministres le 23 janvier. Il est maintenant examiné par les parlementaires (février-mars) pour une entrée en vigueur le 1er septembre 2023.

Pour la CFDT, c’est NON !

Retraite à 64 ans : une mesure injuste et inefficace !

Repousser l’âge de départ légal à la retraite à 64 ans est une mesure profondément injuste !

  • Elle l’est pour celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, car ils devront continuer à travailler même s’ils ont cotisé assez d’années.
  • Elle l’est aussi pour celles et ceux qui rencontrent des difficultés à se maintenir en emploi ou qui ont des métiers pénibles : ils risquent de s’épuiser davantage.
  • Elle l’est pour les femmes qui subissent déjà des inégalités dans leurs carrières.
  • Elle l’est enfin pour celles et ceux qui ne sont déjà plus en emploi, et qui sont, de fait, maintenus dans cette situation. Et passer la retraite à 64 ans, c’est pénaliser en premier lieu les travailleurs et travailleuses dits de la deuxième ligne qui ont permis au pays de tenir lors de la crise du Covid-19 !

De plus, le bénéfice économique d’un recul de l’âge est incertain, voire négatif sur d’autres branches de la Sécurité sociale.

À titre d’exemple : les arrêts de travail de longue durée sont principalement enregistrés chez les travailleurs et travailleuses en fin de carrière. Reporter l’âge de départ à la retraite, ce serait donc plus de dépenses pour l’assurance maladie, elle-même en déficit…

Équilibre financier du système : où est le problème ?!

Il n’y a pas de dérive des dépenses des retraites

Dans son rapport annuel de 2022, présenté au mois de septembre, le Conseil d’orientation des retraites (COR) constate qu’il n’y a pas de dérive des dépenses du système. En effet, le déficit projeté de 12 milliards d’euros pour 2027 ne représente en réalité que 3 % des dépenses de retraites par an (s’élevant à 324 milliards).

Un tel déficit ne met pas notre système en danger. C’est le résultat de la politique des réformes passées pour lesquelles la CFDT a toujours pris ses responsabilités. S’il y a bien un sujet financier, il doit donc pouvoir se régler sans report de l’âge de départ.

Les deux tracts en version PDF :

Mobilisons nous contre cette réforme injuste !

La CFDT appelle à la mobilisation intersyndicale contre cette réforme brutale et injuste :
  • ✅ Je prépare mes baskets pour les manifs !
  • ✅ Je signe la pétition intersyndicale !
  • ✅ Je discute avec mes collègues et mes proches et je leur transmets les informations !

Après la réussite des mobilisations et le recours au 49.3 du gouvernement, la CFDT au sein de l’intersyndicale appelle à une nouvelle journée de grève et de manifestations massives le 6 avril pour le retrait, de cette réforme!

Il est dorénavant possible pour les adhérent⋅e⋅s du Sgen-CFDT Auvergne, faisant grève suite à l’appel du syndicat, de bénéficier d’une indemnisation des jours de grève et cela, dès la 1ère journée grâce à la CNAS.

 

Pour aller plus loin...

  • La réforme des retraites point par point

  • FAQ

  • Les propositions de la CFDT pour un système plus solidaire

  • Les concertations dans la fonction publique

  • Les dernières actu et les visuels CFDT sur cette réforme