Travailler : oui mais pas «quoi qu’il en coûte» !

Les enseignants, les directeurs et directrices d'écoles sont prêts à assumer leur entière responsabilité mais pas à n’importe quel prix.

Depuis toujours, les directrices et directeurs d’école tout comme l’ensemble des personnels des écoles s’engagent pleinement dans la réussite des élèves. Au printemps, le ministre a salué le travail réalisé lors du premier confinement. Par leur réactivité et leur engagement, les personnels ont permis au service public de l’enseignement de se poursuivre, même dans des conditions très difficiles.

Pour le Sgen-CFDT, il est indispensable de sortir du discours que l’année est normale, de sortir de l’idée que rien ne doit changer par rapport au fonctionnement traditionnel de nos école.

La situation étant exceptionnelle, le danger étant réel, nous demandons des aménagements exceptionnels afin de continuer à accueillir les élèves tout en veillant à la santé des personnels des écoles.

  • Les séances piscine ne peuvent être maintenues que si les équipes sont informées, au préalable, des nouveaux protocoles à suivre dans les transports et au niveau des équipements. Les personnels doivent avoir la possibilité de ne pas maintenir les séances lors du confinement s’ils jugent les conditions d’accueil insuffisantes ou incompatibles avec l’activité. Par exemple, comment respecter la distanciation de 2 m dans l’eau (séance sportive sans masque) avec des élèves de maternelle ?
  • Les APC, même si nous sommes les premiers à être persuadé de leur utilité, doivent être interrompues le temps du confinement afin de réduire le temps de présence des enfants devant les adultes.
  • En cas d’absence d’un enseignant non remplacé, si les conditions ne permettent pas d’éviter les brassages, les élèves dont les parents ne travaillent pas en présentiel doivent pouvoir rester à la maison, le temps de l’absence du collègue ou d’un remplaçant.
  • Afin de renforcer le nombre de personnels à l’école, le recrutement de services civiques doit être facilité, en accélérant le nombre de contrats, en diffusant les besoins dans la presse.
  • Les familles des enfants ne travaillant pas en présentiel doivent être incitées à faire manger leur enfant à la maison.
  • En aucun cas un enseignant ne peut assurer son travail en présence des élèves en même temps qu’un travail à distance pour des élèves absents.

Ces mesures seraient un signal fort de reconnaissance des difficultés rencontrées, redonneraient un peu de confiance en leur administration, aux équipes qui en manquent temps actuellement et permettraient d’assurer un peu plus de sécurité sanitaire

Les enseignants, les directeurs et directrices d’écoles sont prêts à assumer leur entière responsabilité mais pas à n’importe quel prix.

Nous sommes et restons favorables à l’accueil des enfants mais pas à n’importe quel prix.

Tous les apprentissages sont utiles et nécessaires mais en cette période de pandémie pas à n’importe quel prix.