NOUVEAU LYCÉE, RÉFORME BÂCLÉE !

Les belles promesses du ministre Blanquer sont contredites par la mise en œuvre de la réforme et vont aboutir à une dégradation du lycée.

Les belles promesses du ministre Blanquer…

  • Des spécialités choisies par les élèves
  • Une orientation mieux préparée
  • Une meilleure préparation à l’enseignement supérieur

… sont contredites par la mise en œuvre de la réforme…

La décision de supprimer des postes ne permet plus de croire aux arguments pédagogiques : première vague à la rentrée 2019, on peut légitimement redouter un tsunami pour la rentrée 2020 (application de la réforme en terminale).

… et vont aboutir à une dégradation du lycée

  • Pour les élèves :
    • des spécialités en trompe l’œil : certains lycées veulent imposer des choix de « doublettes » ou de « triplettes » aux élèves ;
    • une préparation de l’oral très insuffisante : comment prépare-t-on un oral avec un professeur pour 35 élèves ?
    • un stress permanent « de la note » : le nouveau bac met en place une évaluation continuelle (bulletin trimestriel, épreuves communes, épreuves terminales).
  • Pour les professeurs :
    • une charge de travail alourdie à cause d’une évaluationnite des élèves de première et terminale ;
    • une généralisation des groupes de 35, la fin des dédoublements de droit ;
    • l’exacerbation des tensions entre disciplines pour utiliser les marges horaires.

Le Sgen-CFDT a voté CONTRE tous les textes présentés en Conseil Supérieur de l’Education (lycée + Bac)

  • Parce que la réforme du lycée :
    • supprime les TPE et l’accompagnement personnalisé obligatoire pour tous les élèves ;
    • ne rend pas le lycée général plus juste socialement ;
    • ne permet pas une meilleure construction des parcours pour les élèves ;
    • promet 54h « indicatives » d’accompagnement à l’orientation sans les financer : Par qui ? Dans quels créneaux horaires ? Avec quelle reconnaissance financière ?
  • Parce que la réforme du Bac :
    • accroit la charge de travail des personnels (corrections, préparation des choix de spécialités, préparation de l’oral…) ;
    • réduit la liberté pédagogique des professeurs et instaure un fonctionnement plus vertical avec la mise en place des épreuves communes ;
    • est incohérente avec les objectifs affichés de simplification, de prise en compte du Bac pour le supérieur et de promotion d’une plus grande justice sociale.

Pour conclure, soulignons l’incohérence de la nouvelle organisation de la terminale vis-à-vis de l’enseignement supérieur : principale nouveauté, abondamment vantée par le ministère, le « grand oral » n’aura pas encore eu lieu au moment des opérations d’affectation dans le supérieur. Quant aux épreuves de spécialité organisées au retour des vacances de printemps, pourront-elles être prises en compte dans l’affectation dans le supérieur ?

Nouveau lycée, réforme bâclée ! La démonstration est faite !