Effectifs, remplacements, ça coince en cette rentrée 2019 dans le Puy-de-Dôme…

La rentrée en musique... Pourquoi pas? Il faudrait juste un peu mieux accorder les instruments. Il manque des cordes dans plusieurs écoles et chez les remplaçants. Ça commence à sonner faux!

Quelques bonnes nouvelles mais beaucoup de moins bonnes en cette rentrée…

 

Des classes de CE1 continuent à être dédoublées en REP+ en ce début d’année scolaire, à Clermont et à Thiers. Donner plus à ceux qui ont moins, une politique que nous soutenons au SGEN !

19 ouvertures ont d’ores-et-déjà été actées avant la rentrée … même si 15 classes ont été fermées.

Mais, c’est l’arbre …derrière c’est la forêt !

Car plusieurs écoles voient leurs effectifs très chargés en ce début d’année. On relève 30 élèves par classe à Arlanc, 28 par classe à Ennezat, une classe de maternelle à 38 à Job. Par ailleurs, de nombreux problèmes de remplacement commencent à apparaître dès les premiers de cette années scolaire.

Le CDEN de ce jour ajustera peut-être certaines de ces situations mais le problème de fond demeurera.

Pour le comprendre, il suffit de prendre en compte les données de l’année dernière. La dotation académique de décembre dernier était nulle : aucun moyen supplémentaire attribué pour toute l’académie auvergnate.

Après répartition entre les 4 départements auvergnats, le Puy-de-Dôme s’est retrouvé avec 10 postes équivalent temps plein attribués. Argument avancé par le ministère pour cette dotation si faible, l’évolution des effectifs scolaires est, certes, en diminution depuis plusieurs années.

Mais cette donnée ne doit pas être la seule à être prise en compte selon nous !

En effet, il faut regarder plus finement la situation de notre département. Les classes dédoublées en REP+ demandent des moyens bien sûr mais les nombreuses écoles rurales avec 1, 2 ou 3 classes nécessitent des postes en nombre. Une fermeture de classe y engendre des conditions d’enseignement parfois très dégradées.

 

Des problèmes de remplacements dès la rentrée.

De plus, il faut prendre en considération les manques de remplacements particulièrement criants dans notre département. Et ce ne sont pas les syndicats seuls qui s’en émeuvent mais le DASEN lui même qui l’a affirmé lors du CTSD du 11 avril dernier.

Il estimait à 12 le nombre de postes nécessaires pour assurer les décharges de direction de moins de 4 classes et à 30 le nombre de besoins de remplacements nécessaires à la continuité du service. Il ne pouvait dire autre chose tant les manquements se sont accumulés l’an dernier.

De très nombreux directeurs et directrices d’école de moins de 4 classes n’ont pas pu bénéficier des journées de décharges auxquelles ils étaient censés avoir droit.

Les enseignants en REP+, censés bénéficier de 18 demi-journées d’allègement de services pour la formation et le travail en équipe, furent très nombreux à se voir retirer au moins une journée de formation, faute de moyen de remplacement. Et malgré ces suppressions de journées dues aux collègues, de nombreuses classes se sont retrouvées à plusieurs reprises tout au long de l’année sans enseignant, toujours faute de moyens de remplacement.

Cette situation n’est évidemment pas acceptable ! La politique positive en REP+ ne doit pas se faire au détriment des écoles rurales et des moyens de remplacements. Nous seront très vigilants notamment sur la question des remplacements cette année et comptons prochainement mettre en place une action syndicale à ce sujet.

 

Bonne rentrée à tous !