Distribuer la com’ du ministère, et puis quoi encore?

Le ministère de l'Education Nationale demande aux directeurs et directrices d'école et personnels de direction des collèges et lycées de distribuer des petits flyers sur "ce qui change à la rentrée 2023". Pour le Sgen-CFDT Auvergne cette démarche est choquante à plus d'un titre!

A la veille de la rentrée, demande est faite, par mail, aux directeurs et directrices d’écoles dans le premier degré et aux personnels de directions de collèges et lycées dans le second degré de bien vouloir assurer la transmission auprès des familles d’un petit opuscule destiné à vanter la politique mise en place par le ministère en cette rentrée 2023.

Pour celles et ceux qui se demanderaient de quoi il retourne exactement, c’est publié sur cette page du site ministériel (en bas de page les 4 pdf, version école, version collège, version lycée professionnel et version lycée général et technologique).

Pour le Sgen-CFDT, rien ne va dans cette demande, ni le fond ni la forme, ni les intentions ni les modalités.

Ainsi, ce document dans ces différentes versions met en avant des informations imprécises ou biaisées (vraiment, on n’enseignait ni le français ni les mathématiques à l’école avant cette rentrée?), indique que les professeurs sont désormais mieux rémunérés (sic) et les remplacements d’absences mieux assurés (re-sic). Quel est le but poursuivi? Suggérer aux parents d’élèves que les enseignant.es et les établissements ont désormais pléthore de moyens et que tout dysfonctionnement relèverait alors de la mauvaise volonté ?

Et puis c’est un PDF qui est arrivé sans crier gare… Il faudrait donc compter le temps de le reproduire en X exemplaires et d’assurer la distribution, compter le coût financier et environnemental de la reprographie, pour au final faire transiter par les cahiers d’élèves des documents qui relèvent de la propagande gouvernementale. De toute évidence, cela n’a rien d’une priorité pour les personnels qui prennent en charge des élèves en cette rentrée et ont bien d’autres préoccupations!  Rentrée ou pas d’ailleurs, cette demande n’a pas lieu d’être!