FPMA : Déclarations et revendications du Sgen CFDT Auvergne

Les 13 et 14 juin se tenaient les FPMA (formation paritaires du mouvement académique). L'intersyndicale ( SUD-FO-FSU-SGEN-UNSA-CGT) a livré une déclaration commune, en complément, le Sgen a insisté sur trois sujets d’actualité dans sa déclaration liminaire.

Une intersyndicale pour dénoncer le plan Action publique 2022

Pour l’intersyndicale ( SUD-FO-FSU-SGEN-UNSA-CGT ), dans le cadre du plan « Action publique 2022 », le gouvernement annonce un dynamitage en règle des CAP. Il s’agit là d’une offensive directe sur le statut des fonctionnaires, et notamment celles et ceux de l’Éducation nationale. Et ce qui se profile derrière est connu : mobilité sur profil, avancement au mérite, fragilisation des droits.

Vous pouvez consulter la déclaration complète : Proposition déclaration intersyndicale FPMA 13 juin 2018

La déclaration liminaire du Sgen

En complément de la déclaration intersyndicale, le Sgen CFDT Auvergne a axé sa déclaration liminaire  sur trois sujets d’actualité récents lors de la FPMA du 13 juin 2018.

1- La hors-classe

Concernant la nouvelle procédure de passage en hors-classe, le principe d’un déroulement de carrière sur deux grades est désormais acquis grâce au PPCR. Mais la pérennité des appréciations de la valeur professionnelle pose problème.

Rappelons que le nombre d’avis « Très satisfaisant » pouvant être formulés par un même évaluateur a été en 2018 limité à 20 % du nombre total des avis qu’il lui appartient de formuler. Certains collègues ont eu la désagréable surprise de voir leurs avis revus à la baisse par rapport à la campagne 2017 alors que leur investissement est toujours aussi important.

S’ils ne sont pas promus au titre de la présente campagne, ces collègues conserveront l’appréciation portée par le Rectorat en 2018 pour les campagnes de promotion ultérieures. Ils n’auront pas l’opportunité de bénéficier d’un rendez-vous de carrière alors que leur dernière inspection est parfois ancienne.

C’est pourquoi le Sgen-CFDT a demandé à la DGRH le réexamen de tous les avis pour la campagne hors classe 2019 avec le décontingentement des avis des chefs d’établissements et des IA-IPR.

Nous pensons que les avis de 2018 ne doivent pas être pérennes. Le ministère doit revenir sur sa décision.

2- L’évolution des instances représentatives

Nous avons exprimé dans la déclaration intersyndicale nos inquiétudes face au chantier dialogue social. Nous ajoutons que nous sommes opposés à la possibilité de personnels de sortir de la compétence des CAP à leur demande pour certains actes.

Si des menaces pesaient sur les CT et les CHSCT, le gouvernement semble avoir reculé sur ce point. Le scenario de fusion pure et simple du CT et du CHS-CT semble désormais exclu.

Sur la perspective de CAP par catégorie (une seule CAP pour les corps des catégorie A, B ou C), la CFDT Fonctions publiques refuse une vision dogmatique : si c’est envisageable pour certains champs ministériels et pour certaines collectivités territoriales, c’est inenvisageable pour des corps aussi nombreux que ceux que gère par exemple le Ministère de l’Éducation nationale.

Concernant les promotions de grade, le pluralisme syndical des CAP est indispensable, et constitue une exigence pour la CFDT. C’est pour nous l’assurance de promouvoir les objectifs d’équité et d’égalité professionnelle.

Le Sgen-CFDT affirme que le système actuel des CAP est perfectible et doit évoluer mais ne laissera pas le gouvernement affaiblir cette forme d’action syndicale utile pour les personnels et bien souvent pour le service lui-même.

C’est dans cet esprit que le Sgen-CFDT et l’UFFA-CFDT continueront de porter leurs revendications.

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3- Le projet de fusion des académies.

Le Sgen-CFDT a dit clairement depuis 2015 qu’il n’est ni demandeur, ni favorable à une fusion des académies. En septembre 2017, le Sgen-CFDT avait émis un avis négatif sur le décret ouvrant l’expérimentation d’un recteur pour plusieurs académies.

Si on lit entre les lignes, il y a tout lieu de penser qu’il faille s’attendre à une fusion au chalumeau entre les académies avec des dommages collatéraux pour les personnels administratifs.

En effet quel sort pour ces personnels ? Seront-ils invités à quitter le navire Éducation nationale par un beau plan de départ volontaire ?

Nous tenons d’ailleurs à remercier ici les services de la DPE pour la qualité du travail accompli et leur disponibilité Nous sommes conscients de la lourdeur de leur tâche et les modifications nombreuses du calendrier des élus témoignent de l’urgence dans laquelle ces services travaillent.

Nous sommes d’autant plus inquiets de l’évolution des conditions de travail des personnels administratifs au sein d’une académie disproportionnée Lyon-Grenoble-Clermont.

Enfin, la question de la finalité même de cette fusion reste posée…

La fusion des académies rationaliserait sûrement l’organisation territoriale, mais sur un mode pyramidal : il s’agit apparemment pour le ministre d’avoir 13 recteurs et rectrices en lien direct avec lui et de renforcer la chaîne hiérarchique dans une forme de jacobinisme déconcentré. La réflexion sur l’architecture administrative du service public n’aura pas de sens si on ne l’appuie pas sur une analyse conjointe des besoins en termes de politique publique d’éducation.

Il est indispensable d’avoir le souci de la qualité du service rendu et pas seulement une rationalisation administrative et financière…

La seule entrée par le mécano institutionnel et le haut de la chaîne hiérarchique n’est pas envisageable.