RENCONTRE AVEC MME THOMAS, DEPUTEE DE LA PREMIERE CIRCONSCRIPTION DU PUY-DE-DOME

Vendredi 27 avril à 16 heures, la Secrétaire Générale du Sgen-CFDT Auvergne et Marc M. ont rencontré Mme la députée Valérie Thomas pour présenter les revendications du Sgen-CFDT pour l'Education Nationale et plus largement de l'UFFA-CFDT pour les fonctionnaires.

Accompagnés de camarades de la fonction publique hospitalière et de la fonction publique territoriale, nous avons rencontré Mme la députée Thomas pour lui faire reconnaître les revendications de la CFDT après la mobilisation des fonctionnaires du 22 mars et avant celle attendue le 22 mai.

Les réformes engagées ou annoncées par le gouvernement ne vont pas dans le bon sens pour la CFDT , et ce pour plusieurs raisons  :

Concernant le projet de réforme Action Publique 2022, nous sommes attachés au dialogue social et nous nous opposons à la fusion des instances représentatives (CT-CAP-CHSCT). Mme la députée Thomas nous a répondu que rien n’est encore écrit, y compris la fusion des instances. D’après elle, le gouvernement souhaite « une co-construction des réformes avec les agents ». Nous avons dit que jusqu’ici les agents de l’Education nationale n’ont pas du tout eu conscience de cette co-construction dans les réformes annoncées par le ministre M. Blanquer.

La culture du dialogue social n’est pas assez présent dans la Fonction Publique, encore trop verticale. C’est un véritable changement de culture à opérer.

Nous avons dit que report d’un an de la mise en oeuvre du PPCR (Parcours Professionnel Carrière Rémunération) est un signal de déni du dialogue social. La CFDT s’était engagée sur ce plan au bénéfice des collègues (revalorisation des grilles,  passage facilité à la hors-classe, création de la classe exceptionnelle…) Nous demandons que ce plan soit intégralement mis en oeuvre. Mme la députée a justifié ce report par l’état des finances publiques au moment de l’arrivée de l’actuel gouvernement au pouvoir. Nous avons réitéré la demande de revalorisation du point d’indice : le rendez-vous salarial du mois de juin avec le ministre M. Dussopt ne doit pas être un rideau de fumée.

 

Les agents sont attachés à leur mission, l’accomplissent du mieux qu’ils peuvent avec l’envie de créer plus de cohésion sociale, mais à quel prix… Les agents publics sont des richesses !

Nos collègues des fonctions publiques territoriale hospitalière ont alerté Mme la députée sur la situation déplorable dans les EHPAD et le secteur de l’aide à domicile. Des moyens doivent absolument être trouvés car les personnels et les patients sont en grave souffrance. Mme la députée nous a dit être consciente de la gravité du problème mais « ne pas pouvoir répondre de partout si vite ». Selon elle, « on arrive au bout du bout d’un système ».

Nous avons dénoncé le projet d’une deuxième journée de solidarité.

Nous avons réitéré notre rejet du recours aux contractuels, peu formés, précaires, et regretté l’abandon de la loi Sauvadet cette année, même si elle n’était pas complètement satisfaisante. Ce recours aux contractuels pose différents problèmes également en terme de mutation, de référentiels de compétences (sont-ils identiques aux titulaires ? )…

Nous avons également rappelé que le discours du ministre Darmanin transformant l’indemnité de départ volontaire en plan de départ volontaire constitue une provocation inacceptable.

Nous avons exprimé notre colère face aux annonces de suppression des CIO et DRONISEP  : quel avenir pour les personnels ? les missions ? Où les adultes pourront-ils trouver des informations sur leur orientation dans le cadre de la formation tout au long de la vie ? Mme la députée nous a garanti que la fermeture des CIO n’était pas décidée, qu’il y a seulement « une réflexion à la jonction de la réforme de l’apprentissage et de la formation professionnelle. » Nous avons montré en nous appuyant sur le témoignage d’un directeur de CIO que l’amélioration de la qualité du service public est possible à condition d’associer tous les acteurs de l’orientation et de l’insertion.

 

Nous avons apporté des témoignages du terrain de collègues de notre académie : professeur d’espagnol victime de Harcèlement, documentaliste en burn-out suite au retrait d’un emploi aidé, professeur en arts plastiques essayant dans un collège d’intégrer au mieux des élèves d’ULIS… Loin des clichés et des raccourcis, ces témoignages illustrent clairement la difficulté d’exercice de nos métiers.

Enfin, nous avons demandé à Mme La Députée d’être associés au groupe de travail créé par les députés LREM sur la réforme de la fonction publique.