Comité Départemental de l’Education Nationale lundi 20 avril 2020

Instance consultative sur la carte scolaire
Co présidée par le Conseil Départemental, La Préfecture et l'Education Nationale

Plusieurs déclarations préalables à ce CDEN de plusieurs organisations syndicales : elles ont parlé de l’inquiétude voire du refus de revenir à l’école le 11 mai (FO souhaite le dépistage systématique).

Le Sgen-CFDT Auvergne est intervenu pour dire que même si nous comprenons que le confinement peut accroître les inégalités scolaires et sociales et cause des soucis pour les salariés du privé, nous sommes très inquiets pour la reprise aussi bien pour les personnels enseignants, administratifs, territoriaux fragiles ou non et pour les élèves.

Nous avons également déploré comme grand nombre de membres du CDEN le fait de ne pas avoir eu de documents présentant les mesures de carte scolaire en amont, ni de Groupe de Travail. Cela a déjà été dit au Comité Technique Spécial Départemental de la semaine passée. Les seuls documents que nous avons eu ce sont les listes de toutes les écoles de l’Allier avec les effectifs actuels, avec fermeture ou avec ouverture.

Les votes ont été massivement contre la carte scolaire proposée aussi bien dans le premier que dans le second degré (celles-ci sont présentées dans l’article précédent sur notre site).

Nous sommes intervenus pour dire notre mécontentement sur la méthode de la DSDEN qui a boycotté tout groupe de travail, tout travail fait en amont par les IEN avec les mairies et les équipes comme les années précédentes, travail balayé d’un revers de main. D’autant plus avec les annonces du Ministre, de ne pas fermer de classe dans les communes rurales de moins de 5000 habitants. Nous regrettons que les réflexions qui avaient été engagées les années précédentes sur une réflexion de l’offre scolaire sur le territoire n’aient pas été poursuivies, que les RASED, les postes de PDMQDC et de coordination de RRE aient été les variables d’ajustement. Alors que nous savons que les personnels spécialisés sont d’autant plus importants que des difficultés vont se ressentir dès la reprise.

La seule chose pour laquelle nous avons été satisfaits, c’est que les élèves d’ULIS comptent désormais dans les effectifs globaux des écoles (répartis dans les autres classes).

La DASEN a souhaité souligner que le taux d’orientation en SEGPA dans notre département était fort et qu’il fallait se poser des questions. Des inquiétudes ont été soulignées dans les collèges ruraux (Cerilly, Vallon, Cosne, Lurcy, Tronget) quant aux effectifs et certaines OS disent que les non fermetures dans les secteurs ruraux auraient dû aussi être valables pour le second degré

 

Concernant la reprise du 11 mai, nous n’avons eu aucune information alors que toutes les Organisations Syndicales ont manifesté leur crainte pour les élèves et les personnels, tout en sachant qu’un certain nombre de paramètres vont devoir être considérés (transport, cantine, accueil périscolaire, matériel de protection, nettoyage des locaux, âge des élèves, configuration des bâtiments…)

 

Nous sommes intervenus pour dire que nous trouvons dommage qu’aucune méthodologie n’ait été évoquée ou proposée.

Les membres du CHS CT l’ont également affirmé lors de cette séance d’autant que les masques ne sont arrivés que trois semaines après le début de l’accueil des enfants de soignants, de même la réponse de l’Education Nationale a des enseignants en contact avec un enfant positif semble avoir été un peu négligée, selon eux.

Mme La Préfète indique qu’une réflexion va être menée avec les acteurs territoriaux et l’Education Nationale mais que pour l’instant, nous n’avons rien.

Nous sortons de cette instance avec un sentiment de n’avoir pu obtenir aucune information.