Assises de la santé scolaire : des attentes fortes… déçues

Communiqué de presse n°7 du 15 mai 2025 de la CFDT Éducation Formation Recherche Publiques

La dégradation des services de promotion de la santé en faveur des élèves est à l’œuvre depuis de nombreuses années. Les professionnelles, majoritairement des femmes, infirmier.e.s, assistant.e.s ou conseillère.es de service social, Psy EN ou encore médecins subissent des conditions de travail dégradées, et une reconnaissance limitée de leur travail.

Les assises de la santé scolaire étaient attendues pour prendre enfin des mesures d’ampleur, immédiates et adaptées aux réalités territoriales que nécessitent ces constats posés depuis longtemps.

La ministre a affirmé un cap : « inscrire durablement la santé au cœur de l’École, pour permettre à chaque élève de grandir, d’apprendre et de réussir », accompagné de 12 mesures.

Si la CFDT Éducation Formation Recherche Publiques partage le cap, elle affirme que la première étape est très très loin de répondre aux attentes débattues avec les organisations syndicales représentatives des personnels. La déception est donc très grande pour les personnels.

Parmi les annonces, aucune n’est tangible concernant l’amélioration des rémunérations, des carrières ni concernant l’amélioration des conditions de travail.

Après une journée où tous les intervenants ont présenté des enjeux majeurs liés à la santé scolaire, lié à la santé mentale de nos élèves certaines mesures donnent l’impression de renoncer à des objectifs de suivi des élèves alors que d’autres reportent du travail sur les équipes de professionnels sans donner le temps aux équipes de conduire ce travail.

La CFDT Éducation Formation Recherche Publiques s’inquiète notamment de l’abandon de la visite médicale systématique des 6 ans dans le cadre scolaire.

Et, si elle salue la création des 100 postes de psychologue de l’éducation Nationale conseiller technique elle estime que les missions qui leur sont imparties semblent trop restreintes.

Une nouvelle fois, le gouvernement ne fait pas les choix budgétaires nécessaires au service public de l’éducation. Pour avancer vraiment, il faudrait accepter de changer l’école davantage et de redonner aux professionnels le temps et les moyens de faire un travail de qualité au service de nos élèves.