Op@le, des objectifs d’amélioration mais tout reste à faire.

Depuis la rentrée plusieurs réunions au niveau ministériel ont eu lieu : comité ministériel de suivi Op@le, groupes de travail sur la formation, sur les évolutions de l'application, CSA MEN.

Grâce à l’action intersyndicale, le ministère a enfin pris la mesure des grandes difficultés liées à Op@le. Le rapport de l’inspection générale commandé en fin d’année dernière confirme toutes nos alertes. Des pistes sont lancées mais tout reste à faire. L’intersyndicale vient de poser à nouveau une alerte au CSA ministériel. Elle demande à nouveau à être reçue.

La CFDT Éducation Formation Recherche Publiques reste mobilisée.

Où en-est on ?

Pour mémoire, en juin, le ministère avait fait de premières annonces pour tenter de faire face aux difficultés rencontrées et répondre à la mobilisation des personnels sous l’impulsion de l’intersyndicale.

Ainsi, le déploiement d’Op@le doit pouvoir s’étendre jusqu’à 2027 alors que près de la moitié des établissements n’ont pas encore basculé sur ce nouveau système.
Le maintien opérationnel de GFC est un impératif mais les moyens qui y sont consacrés sont limités et la pérennité de son socle technique incertain.

Début septembre, le comité de suivi a pris connaissance du rapport de l’inspection générale et de l’audit technique de l’application. L’inspection générale pointe de manière très claire ce que les organisations syndicales dénoncent depuis de long mois. Elle constate une souffrance au travail importante due à Op@le. Elle souligne que la transformation du travail est hors norme et a été trop perçu comme essentiellement technique et sans tenir suffisamment compte des contextes. L’inspection ne remet cependant pas en cause le bien fondé du projet mais reconnait qu’il doit évoluer.

Elle formule huit préconisations :

  • traitement de la souffrance au travail par les académies
  • étendre la trajectoire de déploiement sur deux ans
  • gérer de façon spécifique la bascule des GRETA
  • améliorer l’assistance utilisateurs et l’accès aux ressources disponibles
  • renforcer le pilotage académique au vu des différents enjeux
  • renforcer les moyens académiques dédiés au projet
  • renforcer les interactions entre le national et les acteurs locaux
  • sécuriser et améliorer l’application op@le

Les actions évoquées.

Des pistes concrètes pour l’amélioration des processus de déploiement en académie et pour l’amélioration de l’application ont été évoquées. Elles se regroupent en deux grands en axes : l’amélioration des conditions de déploiement et l’amélioration technique.

Il s’agit par exemple de bilatérales entre le ministère et les académies pour revoir les plans de déploiement et les modes de soutien aux établissements locaux, un regard spécifique sur les GRETA, ou l’amélioration des plateformes de documentation et de formation.

Concernant les améliorations techniques, il s’agit de renforcer la surveillance de l’exploitation et de poursuivre l’audit technique. Une meilleure implication des usagers est mise en avant. Mais dans les faits, nous constatons que cela a beaucoup de mal à se mettre en place.

Il y a urgence. op@le

L’amélioration de l’application est l’une des urgences. Cela demande de réels moyens et engagent très certainement des financements. Dans cette période, on peut s’inquiéter de ce qui va réellement pouvoir être conduit. D’autant plus que les dernières mises à jour d’Op@le entraînent de multiples bugs.

La CFDT avait demandé la sollicitation de la DINUM (Division Interministérielle du Numérique) pour permettre un regard extérieur et l’élaboration de préconisation. Celle ci doit être mise dans la boucle pour prendre enfin en compte l’expérience utilisateur.

Il y a urgence car la charge et les difficultés de travail ne faiblissent pas. Dans une période, où, d’autre part, des services déjà impactés par le déploiement d’op@ale ont aussi été mis en difficulté par des problèmes de correspondance entre Siècle et les applications de paiement des bourses.

Un meilleur accompagnement des personnels.

La CFDT Éducation Formation Recherche Publique revendique des mesures d’accompagnement des personnels plus fortes.

Nous avons notamment demandé :

  • la mise place d‘équipe de renforts,
  • la reconnaissance d’une forte sujétion dans la période de passage à Op@le et donc une augmentation de l’IFSE en conséquence, et la reconnaissance de tout le travail effectué (heures supplémentaires),
  • un réel accès au télétravail, les agent·e·s doivent être outillés pour cela,
  • une meilleure reconnaissance des personnels contractuels,
  • des formations renforcées et en présentiel.